« Je sais ce qu’il faut faire » : la phrase qui t’empêche vraiment d’avancer
- virginie sauvage
- 23 nov.
- 3 min de lecture

C’est probablement l’une des phrases que j’entends le plus souvent :« Je sais ce qu’il faut faire… mais je n’y arrive pas. »Et parfois même :« Je sais déjà quoi manger, donc je n’ai pas vraiment besoin d’une diététicienne. »
Si tu te reconnais là-dedans, rassure-toi : c’est très humain.Mais derrière cette phrase se cache bien plus que l’idée d’un simple manque de volonté.Elle révèle souvent une confusion essentielle : le problème n’est pas de savoir quoi faire, mais d’arriver à le vivre concrètement, durablement, sans se sentir en lutte permanente.
Dans cet article, j’aimerais t’expliquer ce que cette phrase sous-entend réellement… et pourquoi sortir de ce schéma peut profondément transformer ta relation à l’alimentation.
“Je sais ce qu’il faut faire”…
Quand on dit “je sais ce qu’il faut faire”, on parle souvent de :
manger équilibré,
réduire les excès,
faire attention au sucre,
cuisiner plus de légumes,
bouger davantage…
Bref : des conseils que tout le monde connaît déjà.Le problème, c’est que ce savoir théorique n’est pas un savoir intégré.
C’est une liste, un manuel, un “il faut” hérité de régimes, d’Internet, de magazines, de comparaisons.
Avoir l’information ne suffit pas pour changer.
Comme beaucoup de choses dans la vie, la nutrition est un domaine où on peut savoir…… sans pour autant réussir.
Et ce n’est absolument pas une preuve d’échec.
2. Le mot “faut” : un piège qui bloque le changement
Dans l’approche diététique psycho-comportementale que je pratique, le mot “faut” n’existe pas.Parce qu’il entraîne automatiquement :
pression,
jugement,
culpabilité,
perfectionnisme,
perte de plaisir,
sentiment d’être « en faute ».
Et quand on se met la pression, le cerveau fait exactement l’inverse de ce qu’on souhaite :il résiste, il compense, il se rebelle.
--> Ce n'est pas la liste des « faut » qui aide.--> C’est la compréhension du pourquoi, du comment et du qui : qui je suis, quelles sont mes habitudes, mes émotions, mon rythme, mon histoire alimentaire ?
3. Ce que “je sais ce qu’il faut faire” cache en réalité
Très souvent, cette phrase signifie :
« Je me sens déjà en échec alors que j’ai essayé plein de fois. »
« J’ai peur que tu me juges si je te parle de mes habitudes. »
« J’ai peur qu’on me dise encore quoi faire. »
« J’ai peur que ce soit difficile, que je doive changer trop de choses. »
« Je pense que si je n’y arrive pas, c’est juste un manque de volonté. »
Et c’est là que l’accompagnement prend tout son sens.Parce qu’une diététicienne spécialisée en comportement alimentaire ne donne pas des règles :elle décode, elle comprend, elle accompagne, elle apaise, elle personnalise, elle met du sens.
4. Alors… qu’est-ce que je fais, moi, en tant que diététicienne ?
Mon rôle n’est pas de t’expliquer ce que tu devrais manger.Tu le sais déjà.
Mon rôle est de t’aider à :
Comprendre pourquoi c’est difficile pour toi
Pas en général : pour toi, avec ton histoire, tes habitudes, tes émotions.
Travailler sur les comportements, pas sur la perfection alimentaire
Parce que ce sont les comportements (stress, charge mentale, automatisme, compensation) qui influencent ton alimentation.
Retrouver tes sensations corporelles
La faim, la satiété, la satisfaction, l’envie réelle : des outils bien plus puissants qu’un plan alimentaire.
Sortir du cercle culpabilité → restriction → craquage
Cycle qui se nourrit justement du “je sais ce qu’il faut faire”.
Construire des stratégies adaptées à ton quotidien
Pas des règles.Pas des interdits.Pas des “faut”.
Amener plus de douceur, de réalisme et de liberté
Et redonner à l’alimentation sa place naturelle : nourrir, faire plaisir, soutenir ton énergie.
5. Et si la vraie question n'était pas “Je sais ce qu’il faut faire”,
… mais :“De quoi ai-je besoin pour que cela devienne possible, doux et durable pour moi ?”
C’est là que l’accompagnement prend tout son sens.Pas pour t’apprendre ce que tu « dois » faire.Mais pour t’aider à faire la paix avec ton alimentation, à comprendre tes mécanismes, à retrouver confiance en toi, et à avancer avec moins de pression et plus de clarté.
Conclusion
Si tu te dis “je sais ce qu’il faut faire”, tu as déjà fait un pas.Mais ce n’est pas l’information qui manque : c’est l’accompagnement, le sens, l’écoute, la compréhension.
Une diététicienne spécialisée en comportement alimentaire t’aide justement là où les listes de conseils s’arrêtent :dans l’humain, le quotidien, les émotions, les habitudes, les blocages invisibles, la relation à soi.
Parce que le vrai changement commence quand on arrête de se dire “il faut que”…et qu’on commence à se demander :“Comment puis-je prendre soin de moi différemment ?”





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